VMC Double flux ou Simple flux hygro
Quand on lit le web, comme sur beaucoup de sujets, on trouve tout et son contraire. Beaucoup de particuliers qui vont défendre leur choix avec beaucoup de certitudes, mais sans faire référence à des études concrètes et commercialement indépendantes. Ce n’est pas en achetant le dernier produit marketing Hi-Tech que l’on a forcément fait le meilleur choix. Je laisse à chacun de se faire sa propre opinion en lisant notamment la page 240 sur une étude internationale auprès d’utilisateurs de VMC double flux :http://www.prebat.net/benchmark/3_4_vent_2flux.pdf.
J’aime à rappeler que s’est toujours la solution la moins contraignante qui est toujours la plus performante dans le temps. Il faut également savoir que ce qui est adapté à l’Allemagne, la Suisse, l’Alsace, la Savoie, la Côte méditerranéenne, ne l’est pas forcément en Bretagne ou en Pays de Loire. Et malheureusement, beaucoup de discussions et d’articles de presse ne mentionnent pas la localisation géographique.
J’ai relevé une discussion sur le sujet : http://forums.futura-sciences.com/thread70018-3.html .
VMC Simple flux selon idMaison : http://www.ideesmaison.com/La-VMC-ventilation-mecanique.html
Le débit minimum (en m3/h) est imposé par les arrêtés du 24/03/1982 et 28/10/1983 comme indiqué dans le tableau suivant :
3 pièces = 45 m3/h pour la cuisine ; 75 m3/h si simple flux ; 15 m3/h si simple flux hygroréglable
4 pièces = 45 m3/h pour la cuisine ; 90 m3/h si simple flux ; 20 m3/h si simple flux hygroréglable
5 pièces = 45 m3/h pour la cuisine ; 105 m3/h si simple flux ; 25 m3/h si simple flux hygroréglable
Par contre, cette aération permanente ne tient pas compte des variations d’humidité et de chaleur : le même flux traverse la maison, qu’elle soit très humide ou très sèche, que l’air extérieur soit à 0° ou à 35°, la VMC simple flux va donc refroidir la maison en hiver et la réchauffer en été.
Exemple de calcul de pertes de chaleur durant une saison de chauffe :
- maison de 5 pièces,
- VMC simple flux, débit constant non régulé de 105 m3/h
- climat français "moyen" (Châteauroux), soit une température extérieure moyenne de 6° sur la période de chauffe
- période de chauffe de 5,5 mois
- température intérieure moyenne de 18.5°
sur cette période, la VMC aura brassé 415 800 m3, d’un air dont on aura augmenté la température de 12,5°. L’énergie calorifique perdue est de 1800 kWh, à laquelle il faut ajouter l’énergie électrique du moteur de la VMC.
Avec ces hypothèses, la perte de chaleur dûe à la VMC est de 2000 kWh par an.
Mon petit comparatif des VMC simple flux hygro et double flux :
VMC simple-flux hygroréglable |
• débit d’air entrant variable en fonction de l’humidité, donc de l’occupation et des activités (10 à 15% de chaleur économisée) • rapidement amortissable. • possibilité d’ouvrir les fenêtres. • silencieux dans les pièces de vie. • moins de consommation électrique qu’une double flux |
• système plus coûteux à l’achat qu’une VMC simple flux hygroréglable. • gaspillage du chauffage. • prévoir une arrivée d’air frais pour le poêle. • surchauffe l’été • ajouter un puit canadien dans l’habitation pour limiter le rafraîchissement d’hiver et la surchauffe l’été |
VMC double-flux |
• économies d’énergie par récupération de calories (70 à 90%). Bien meilleure qu’une simple flux hygroréglable. Gain sur le coût du chauffage. • meilleure répartition de la chaleur dans les pièces de vie • économie sur les entrées d’air des fenêtres • pas besoin d’arrivée d’air frais par le sol pour le poêle, car pas de dépression dans la maison grâce aux deux ventilateurs. |
• système plus coûteux à l’achat qu’une hygroréglable (1700€HT contre 700€HT). • non amortissable. Technologie encore récente et non mure, même chez les pionniers allemands. Beaucoup de fabricants et produits naissent et disparaissent. • entretien régulier des filtres, bouches, tuyaux. • bruit des bouches d’insufflation, en particulier dans les chambres, en cas de mauvaise conception. Le bruit dans les pièces de vie conduit souvent les utilisateurs à réduire les débits, ce qui limite l’efficacité de la VMC. • consommation électrique des deux ventilateurs. • échangeur thermique sensible au gel, prévoir une résistance électrique • encombrement important et nécessité de l’installer dans une pièce chauffée. • besoin de prévoir une évacuation d’eau (évacuation des condensas). • réaliser une très bonne perméabilité de la maison. Ne pas ouvrir les fenêtres. • peu de techniciens formés en France à l’installation selon les règles de l’art pour réduire le bruit et préserver ses performances nominales. |
- Ma conclusion :
Avec des murs perspirants (qui évacuent l’humidité), il suffit d’extraire le CO2, les COV et l’humidité restante. Le débit de la VMC peut donc être faible. Le climat nantais est relativement doux, même si le réchauffement de la planète va perturber le climat. Pour Nantes, je pense à une VMC Hygroréglable de type B asservie au taux de CO2, avec un puit canadien pour l’arrivée d’air du poêle du salon.
- Fournisseurs retenus :
- ALDES modèle Bahia 15W-Th-C et 33dB : http://www.aldes.com/Aldes/CMS/Files/FR/commercial/VC_100398_NHB.pdf
- ATLANTIC modèle Duolix : http://www.atlantic-ventilation.com/ (2400€TTC négoçiable par certains à 1400€TTC ou 1716€TTC chez : http://www.econology.fr/accueil/vmc-ventilation-/vmc-double-flux/groupe-vmc-double-flux-duolix-hautes-performances.html)
- HELIOS KWL350
- Unelvent Akor T3/T7 AEROPLAST : 710€HT, mais moins performant que la Duolix. Commentaire de Photosol sur Futura-sciences : "en cherchant des rensignements auprès de mon fournisseur, il m'a dit avoir renconté des soucis avec ce modèle qui n'est , selon lui , pas performants. Il a été obligé de rajouter un caisson chauffant (bonjour l'économie !)afin que l'air expulsé soit tempéré car l'échangeur ne récupérait pas assez de calories..."